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BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL, UN ENJEU RSE CROISSANT

Dernière mise à jour : 25 mars

Le bien-être au travail est un enjeu croissant, qui plus est, très présent dans les Objectifs de Développement Durable (ODD) définis par l’ONU

La prise en compte de l’ensemble des collaborateurs comme partie prenante est une tendance de plus en plus forte.


Bien-être au travail

B-A BLA

Née des attentes sociétales et de la législation, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) encourage les entreprises à avoir un impact positif sur la société, l’environnement et l’économie. Actions significatives, développées par les entreprises ces dernières années qui œuvrent aussi sur le bien-être au travail. Nous verrons que la mise en place de mesures fortes dans ce domaine est non seulement bénéfique pour les salariés mais aussi rentable pour les entreprises.


Du bonheur au travail...

Existe-t-il une définition du bonheur au travail ? faudrait-il déjà qu’il en existe une pour le bonheur tout court. De Platon à Spinoza, en passant par Aristote ou Épicure, il est un des sujets les plus passionnants de la philosophie, mais ô combien subjectif. On a vu naître dans les années 70 l’indice de bonheur national brut (BNB) servant au gouvernement du Bhoutan à mesurer le bonheur et le bien-être de la population du pays. Inscrit dans la constitution en 2008, le BNB définit un niveau de vie en des termes plus globaux que le produit national brut. Cet indice a pour objectif de guider l'établissement de plans économiques et de développement pour le pays tout en respectant les valeurs spirituelles bouddhistes. Certaines entreprises essaient aujourd’hui de le mesurer. S’il n’y a pas de définition stricte du bonheur, reconnue en philosophie comme dans le milieu professionnel, on lui préfère la notion de Qualité et de Conditions de Vie au Travail (QVT). Elle trouve son origine dans la littérature anglo-saxonne de la fin des 70’s (“Quality of working life”). Elle se popularise en France depuis 2010 seulement. L’Accord National Interprofessionnel de 2013 (ANI) puis la loi Rebsamen sur le dialogue social en 2015 donne un cadre légal à cette notion et introduit la Qualité de Vie au Travail dans le vocabulaire des entreprises, venant progressivement se substituer à la notion de risques psycho-sociaux (RPS*). Elle est définie comme étant « un sentiment de bien-être au travail perçu collectivement et individuellement, englobant l’ambiance, la culture d’entreprise, l’intérêt du travail, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie et de responsabilisation, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et valorisation du travail effectué » ? Elle pose ainsi les premiers jalons de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, l’égalité Femmes-Hommes ou le dialogue social entre tous les partenaires…


Les 7 dimensions de la qualité de vie au travail - RSE

La Qualité de Vie au Travail a la particularité d’engager une responsabilité plus large de l’employeur et offrir une vision des salariés moins anxiogène du travail. Selon une étude récente, 50% d’entre eux considèrent aujourd’hui la qualité de vie au travail comme sujet majeur lié à la RSE. En cause l’intensification du travail liée à la digitalisation et aux risques psychosociaux qu’elle fait naître. Ironie de la crise du Covid19 : alors que nous avions de plus en plus tendance à vouloir se sentir à la maison dans son cadre professionnel - chacun d’entre nous pourrait rêver secrètement de travailler dans un environnement de travail tel que proposé par une entreprise bien connue et leader des moteurs de recherche  - C’est le bureau qui s’est invité chez nous depuis plus d’un an. Les entreprises aujourd’hui plus que jamais doivent s’adapter aux conjonctures économiques et politiques et assurer le bien-être de leurs collaborateurs dans un cadre sécurisant et rassurant. Les valeurs RSE durables intégrées à l’ADN d’une entreprise permettent aux collaborateurs de s’identifier à des valeurs fortes et de conforter leur engagement. Elles font sens et participent à un sentiment d’appartenance positif.


Quelques chiffres clés…

- 40% des salariés

Sont arrêtés au moins une fois par an (en moyenne 14,5 jours/an) pour des motifs professionnels.

- 3 millions de personnes

sont touchées chaque année en France par le syndrome d’épuisement professionnel dit « burnout »

Un peu de positif : 56% des salariés estiment que leur entreprise prend soin de leur bien-être

et déclarent être satisfaits de leur entreprise (baromètre Malakoff Humanis de la Qualité de Vie au Travail de 2019 - + 4 points vs 2018).

En 2020, selon une étude réalisée par Microsoft France et Opinion Way 72% des collaborateurs considèrent que le travail contribue à leur bonheur personnel.


Qu'est-ce qu'une démarche QVT ?

Une démarche Qualité de Vie au Travail est l’ensemble des actions qu’un employeur peut mettre en place pour permettre à la fois d’améliorer le climat social et les relations humaines au sein de son entreprise et la performance globale de celle-ci.


Des Enjeux ?

Le stress au travail est devenu une véritable préoccupation pour les entreprises. Il entraîne burn-out, fatigue, anxiété, troubles du sommeil… qui se traduit par un fort taux d’absentéisme et une baisse significative de productivité. Favoriser le bien-être des salariés a de nombreux impacts positifs sur le fonctionnement de l’entreprise :

- Booster la motivation des salariés - Favoriser l’épanouissement professionnel - Améliorer l’ambiance de travail et de l’implication de chacun - Instaurer un climat de respect et d’écoute - Prévenir les risques psychosociaux (RPS) - Assurer une meilleure productivité - Attirer et retenir les talents (lire notre article sur l’attractivité et la rétention des talents au travers d’une politique RH engagée).


Les avantages reconnus d’une politique de QVT se ressentent dans :

- La qualité du recrutement

il existe même des classements d’entreprises via des portails, comme Glassdoor, qui mettent en concurrence les entreprises en publiant leur performance en termes de bien-être au travail.


- La rétention des talents :

un recrutement sur deux se solde par un échec au bout de 18 mois, et le coût moyen d’un recrutement est très élevé, alors on fait tout pour garder ses équipes : parcours personnalisés, outils modernes, environnement de travail inspirant. Une bonne politique de QVT permet donc de fidéliser les jeunes talents.


- La réduction de l’absentéisme et du turnover :

les salariés français sont absents en moyenne 18,6 jour/an, un chiffre en augmentation, qui pèse aussi sur les coûts de prévoyance des entreprises.


QVT et RSE sont deux notions indissociables, et le bien-être au travail

devient un élément obligatoire dans une politique de Responsabilité Sociétale des Entreprises. Sa mise en place sincère se traduit souvent par un taux de motivation, d’engagement et de fidélisation des collaborateurs. Source schéma ci dessous : https://www.ateliersdurables.com/qvt-qualite-de-vie-au-travail-guide-2021/


Les liens entre QVT et performance

Des principes directeurs de la QVT… aux bonnes pratiques !

Du bien-être

Au quotidien avec l’aménagement de salles de pauses, de siestes ou de sport, la mise en place de partenariats avec des clubs de sports et salles de spectacles à prix négociés… es valeurs de respect et d’autonomie dans la gestion des projets. Cela peut passer aussi par de la com interne ou sur les réseaux sociaux.

De la Diversité dans le recrutement :

emploi des seniors et des minorités ou formation des jeunes en embauchant les alternants.

De la Formation et de l’accompagnement

pour entretenir les talents qui peut aussi passer par l’inscription à des séminaires et conférences et enrichir le spectre des compétences en dehors des missions intrinsèques aux missions du collaborateur.

De l’Aménagement du temps de travail

encouragée et confortée lors de la crise du Covid 19 mais aussi grace à l’encouragement des directions aux temps partiels pour les femmes ou les personnes aidantes dans leur vie personnelle… De plus en plus d’entreprises optent pour les conciergeries qui permettent un gain de temps précieux à leurs salariés.

De l’aménagement de l’espace de travail

avec des postes adaptés pour les ouvriers ou les administratifs.

De l’aménagement des espaces

de vie annexes comme les salles de pauses et de repos, de jeux voire de salles de créativités. Les restaurants d’entreprises responsables qui privilégiant le bio, le local et le fait maison, favorisent aussi le bien-être et la santé des collaborateurs.

De la Rémunération égalitaire entre

les femmes et les hommes à poste équivalent ou de la mise en place de participations et intéressements au chiffre d’affaires des entreprises.

De l’Équilibre vie professionnelle / vie personnelle

avec des initiatives telles que la création de crèches d’entreprises ou l’achat de place dans des crèches privées pour y faciliter l’accès aux collaborateurs et leur famille. Mais aussi la mise en place de services de proximité voire de conciergerie

Du Management responsable

qui valorise le travail des collaborateurs en véhiculant des valeurs de respect et d’autonomie dans la gestion des projets. Cela peut passer aussi par de la com interne ou sur les réseaux sociaux.

Du Dialogue social

en sollicitant ses collaborateurs sur la vision de la société, en diffusant des enquêtes pour évaluer leur bien-être et mettre en place les actions qui s’imposent….


No… no limites ?

Nous verrons dans notre article sur le recrutement et la rétention des talents que le bien-être au travail ne doit pas faire cavalier seul. Il se doit d’être accompagné d’une véritable politique RH passant aussi par la valorisation du travail par les managers et l’autonomie accordée aux collaborateurs en toute bienveillance.


Le bien-être au travail à tout prix a aussi ses détracteurs.


L’esprit corporate imposé peut en « fatiguer » plus d’un. Il ne suffit pas d’organiser un team building par an pour créer un esprit d’équipe et les managers et la direction ont leur rôle à jouer plus en profondeur (intégration aux décisions et aux valeurs de l’entreprise) et tant d’autres principes directeurs essentiels au développement d’un sentiment d’appartenance.


Où en sommes nous ?

Après les responsable RH et les référents HSE (Hygiène Sécurité Environnement) souvent issus de ces services, on assiste même à la naissance de nouveaux métiers autour du bien-être au travail : Le Chief Happiness Officer (CHO) dont le métier est basé sur le postulat que « des collaborateurs plus heureux se sentent également plus impliqués et sont plus efficaces pour l’entreprise ». Rendre Le CHO les salariés heureux et performants. Un métier dans l’air du temps car bonheur et bien-être au travail sont des facteurs de plus en plus importants pour les entreprises afin de fidéliser leurs collaborateurs mais aussi attirer des nouveaux candidats (Surtout ceux de la Génération Y). Le courant des Entreprises Libérées voit le jour aussi en mettant l’accent sur l’autonomie des collaborateurs : être responsable de ses tâches et de ses missions développe un intérêt qui suscite l’engagement. On préconise ici le rôle déterminant de l’écoute et plus particulièrement celle des dirigeants. On renoncerait aux privilèges de ces mêmes dirigeants en faisant en sorte que tous les collaborateurs s’approprient la vision et le projet d’entreprise et en encourageant un allègement des contrôles, au profit de l’autonomie et de la responsabilisation de chacun. Moins de motivation par des avantages financiers et plus par le biais d’un environnement de travail favorable. Développer l’autonomie pour améliorer le bien-être et l’expertise métier ? On se tournera aussi vers l’Entreprise Responsable ayant pour objectif la performance globale (économique, sociétale et environnementale) et qui veillerait à la qualité de ses relations avec ses parties prenantes et en particulier de ses collaborateurs qui sont les premiers ambassadeurs de la marque entreprise.

Pratico-Pratique, agence conseil RSE

Notre agence conseil RSE eco-eco est là pour vous accompagner à tous les niveaux de votre action et de votre projet RSE. Incluant la partie RH, à chaque entreprise et projet, nous proposons des outils et des actions personnalisées comme par exemple des ateliers de sensibilisation, des outils de communication interne/externe, une charte ... Notre méthode d'agence RSE est agile, flexible et itérative.



Normes, règlementations et labels

Label Lucie volet sociétal Index égalité femmes/hommes : toutes les entreprises d’au moins 50 salariés doivent calculer et publier leur Index de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, chaque année au 1er mars. Le ministère du travail a mis en ligne un simulateur-calculateur ainsi qu’un dispositif d’accompagnement complet pour aider les entreprises dans leur démarche. 81 la moyenne des entreprises en 2021. Accord ANI de 2013 étendu par "Arrêté du 15 avril 2014 portant extension d’un accord national interprofessionnel vers une politique d’amélioration de la qualité de vie au travail et de l’égalité professionnelle" ***

Sources

Guide de QVT 2019 Gouvernement.

Komen


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